Page 27 - BULLETIN NOV 2017

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Le succès de la race a impliqué la multiplication des concours et des exigences tou-
jours plus fortes pour sélectionner les meilleurs concurrents. La Coupe de France s’est
alors déplacée à Sorrèze dans le Tarn (vainqueur Philippe Van Maercken), puis à Tal-
mont en Vendée (vainqueur Thierry Spriet) avant St Ours les Roches dans le Puy de
Dôme (vainqueur Didier Gaillard), puis Lunegarde dans le Lot (vainqueur René Coi-
gnac). Tous, sauf un excusé, avaient fait le déplacement à Gournay ce dimanche 6 août.
D’autres participants de ces premières aventures ont également répondu présents pour
partager un moment convivial unis encore par ce qui était une passion commune, le
mouton, car tous vivaient et parlaient brebis puisque c’était leur quotidien. Le Border
Collie était avant toute chose un outil sur l’exploitation. Il allait vite devenir indispen-
sable, la passion du concours n’étant que la traduction de ce qui se faisait sur la ferme.
Les chiens étaient-ils meilleurs qu’aujourd’hui ? Certainement pas car on peut supposer
que la sélection a fait son travail. Mais ils avaient indéniablement un sens du troupeau,
du courage, une force de caractère à toute épreuve, de la puissance et de l’endurance.
La plupart aurait mérité de monter sur la plus haute marche des podiums, mais
c’est souvent le maître qui était à l’origine de la faute. L’humilité s’imposait alors.
Des stages ont été organisés, les jugements ont été perfectionnés, les croise-
ments mieux réfléchis. Un nouveau cycle s’est mis en marche et progressive-
ment les premières pages ont été tournées. On les a donc refeuilletées ce 6 août
tout en assistant à un concours toujours organisé par l’éternel Jean Allouis.
L’émotion a eu sa part, notamment lors de la réception par Mme le Maire
et suite à l’allocution de Lionel Vrignon qui avait su cacher jusqu’à la der-
nière minute la surprise à celui qui allait recevoir les honneurs de la journée.
La convivialité était de mise autour d’un repas champêtre et de son agneau grillé.
Les retrouvailles ont bien sûr permis de remémorer le bon vieux temps mais aus-
si et surtout de renouer un contact un moment distendu. Cela s’est fait naturelle-
ment et les quelque quarante participants n’ont pas hésité à faire plusieurs cen-
taines de kilomètres pour partager ces instants autour de Jean et de sa famille.
Après autant d’années à œuvrer pour les autres, ils méritaient bien cet hommage.
François NARGEOT et Thierry SPRIET