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Au revoir Francis
rancis Deshais n’est plus … pour beaucoup, que dans nos cœurs et nos souvenirs.
C’est dans sa soixante-treizième année que Francis s’est éteint bien soudainement, ou
plutôt, selon son expression, « a fermé son parapluie » le dimanche 31 mai, alors qu’il
procédait à son rasage matinal.
Sans doute avait-il malencontreusement combiné les gènes de ses deux parents disparus
de la même façon, victime d’une bien cruelle hérédité.
Francis a tout élevé, des chiens bien sûr, et tant de moutons, mais aussi chèvres, vaches,
cochons et couvées.
C’est aux confins du Berry, du Poitou-Charentes et du Limousin qu’il s’est installé, avec
son frère Gérard, au début des années soixante-dix.
Rapidement, ils découvriront le border-collie et écumeront les circuits de concours,
ravissant toutes les premières places jusqu’à la victoire pour le frère cadet de notre Coupe
de France en 1988.
Un peu plus tard, c’est en association avec un autre Francis qu’il poursuivra son aventure
cynophile. Mr Fradet, devenu son chauffeur personnel, décrochera lui aussi la timbale, ou
plutôt accrochera le trophée Henri de la Celle à sa cheminée en août 92.
Malgré certains parcours héroïques en Coupe de France, Championnat d’Europe ou Inter
-race, Francis ne remportera jamais de titre, supportant toujours avec bonne humeur de
bien frustrantes deuxièmes marches.
Les dimanches de concours, comme
ceux d'automne où il lui arrivait de
suivre pacifiquement la chasse aux
sangliers destructeurs, toujours le
même plaisir :
" Moi ce que j'aime, c'est regarder
travailler les chiens !!! "