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Un jour, avide de percer ses secrets de dresseur, on lui demandait de descendre de son
quad, véritable tour de contrôle, pour montrer comment il travaillait un jeune chien.
La veille de ses obsèques, on fera la queue au Rockeclerc local en reclamant d’ introuvables
plaques « avec un quad, des moutons et des chiens ! »
Au retour des brebis, il dégainait une laisse qu’il avait toujours en poche pour effrayer la
meneuse et la tenir à distance.
Il reproduisait par instinct et sûrement par expérience, des gestes qu’Aled Owen, le
Gallois double champion du monde, inculque pendant ses stages ou sur ses tutos, alors
qu’il n’avait bien sûr jamais regardé une vidéo de dressage et encore moins traversé la
Manche.
Telle une illustration de cette expertise hors normes, les participants à la dernière Coupe
ont pu se régaler une dernière fois de la facilité avec laquelle il regroupait, restructurait et
évacuait les lots des quelques concurrents malchanceux.
Qu’il fut compétiteur ou non, il avait toujours pour les parcours d’infortune, un mot gen-
til, un commentaire empreint d’excuses et de circonstances atténuantes ! Un exemple à
une époque où l’esprit de compétition nous fait parfois oublier bienveillance et fairplay...
Ce même weekend, on lui remettra d’ailleurs la Canne d’or du Festival de Canne de
Berger, pour une vidéo présentant entre autres situations, des poses d’éponges vaginales
sur des brebis tenues par ses chiens dans un coin de champ…, du jamais vu !
Des extraits de cette contribution ont d’ailleurs servi au montage qui lui rend hommage
sur notre site internet.
Cet hommage que nous lui rendons à l’occasion de sa subite disparition peut paraître bien
conséquent, mais peu de gens, pour ne pas dire personne, élu ou non, n’aura mis autant
de moyens personnels à la disposition de l’AFBC.